Colloque « Éthique et Psychiatrie » : une journée pour repenser la stigmatisation

Le jeudi 5 juin, l’EPSM du Loiret a accueilli pas moins de 170 participants pour une journée de réflexion consacrée aux enjeux éthiques en psychiatrie, centrée sur une thématique cruciale : la stigmatisation. Organisé par l’ERERC (Espace de Réflexion Éthique Région Centre-Val de Loire), en partenariat avec le Pr Vincent Camus, psychiatre au CHRU de Tours, ce colloque a rassemblé une diversité de professionnels : soignants, chercheurs, acteurs du médico-social et représentants d’usagers.

Un enjeu de santé publique majeur

La matinée s’est ouverte sur deux conférences particulièrement riches :

  • « La stigmatisation en psychiatrie : un enjeu majeur de santé publique », une intervention qui a permis de poser les bases du phénomène et d’en mesurer les impacts, tant pour les personnes concernées que pour le système de soins.
  • « Stigmatisation et déstigmatisation : questionnement sur le respect des droits », qui a approfondi la réflexion en soulignant les enjeux éthiques liés à la citoyenneté, à l’autonomie, et à la lutte contre les discriminations.

Ces interventions ont mis en lumière les multiples formes de stigmatisation : sociale, institutionnelle, parfois même involontaire dans les pratiques de soins, et leurs conséquences sur l’accès aux droits, à la santé et à l’emploi.

Un après-midi placé sous le signe du dialogue

L’après-midi a été consacrée à des tables rondes participatives, où les échanges entre intervenants et participants ont permis de partager des expériences de terrain, des initiatives innovantes et des questionnements concrets.

Autour de la question « Comment lutter contre la stigmatisation ? », les discussions ont mis en avant :

  • L’importance de la formation des professionnels à une approche éthique et inclusive.
  • Le rôle central des témoignages de personnes concernées pour déconstruire les représentations.
  • La nécessité d’actions transversales entre le champ sanitaire, social, éducatif et culturel.

Vers une psychiatrie plus éthique et inclusive

Cette journée a confirmé la nécessité d’une mobilisation collective pour faire évoluer les regards sur la santé mentale. Elle a aussi montré qu’il existe des leviers concrets pour favoriser la déstigmatisation et promouvoir une psychiatrie plus humaine, respectueuse des droits, et centrée sur la personne.

Un grand merci à l’ensemble des intervenants, des participants et des organisateurs pour cette journée stimulante et engagée. Les échanges riches et les pistes d’action dégagées nourriront assurément les pratiques de demain.