L’Hôpital au Vert : un engagement durable pour un cadre de vie exceptionnel !

L’EPSM (Établissement Public de Santé Mentale) du Loiret, en tant que lieu de soins, a évolué au fil des années pour intégrer des pratiques durables dans la gestion de ses espaces verts.

L’équipe d’agents qualifiés de l’EPSM, formée à la démarche de développement durable, gère avec soin environ 15 hectares d’espaces verts et 47 hectares de forêt.

Chaque espace est pris en charge de manière spécifique. Par exemple, les aires de jeux dédiées aux unités pour enfants ainsi que les installations sportives, dont le gymnase, font l’objet d’un entretien mensuel. En contraste, les espaces forestiers et le mobilier qui les compose sont traités selon des méthodes d’entretien distinctes.

Cet article met en lumière quelques démarches entreprises pour créer un cadre de vie de qualité pour ses usagers, alliant écologie et économie :

     1. Gestion de l’eau et préservation des ressources :

L’EPSM a adopté une approche responsable de sa consommation en réduisant l’utilisation de végétaux gourmands en eau et en installant des récupérateurs d’eau.

Les compteurs d’eau sur les systèmes d’arrosage permettent une gestion précise, favorisant la maîtrise des apports et la détection rapide de fuites, contribuant ainsi à minimiser l’impact environnemental.

     2. Biodiversité et végétalisation :

Chaque espace bénéficie d’un traitement adapté, favorisant la biodiversité en évitant, par exemple, de tondre au même endroit fréquemment. Ce principe de gestion différenciée est bénéfique pour ses pollinisateurs. Les abeilles présentent dans les quelques ruches de l’EPSM, profitent ainsi des prairies naturelles et mellifères implantées aux alentours.

L’EPSM du Loiret répond au défi du réchauffement climatique en replantant 109 arbres, plus de 800 arbustes et vivaces, et 400 jeunes plants en haies bocagères depuis 2019, après la perte de 50 arbres depuis 2018. Cette initiative s’accompagne d’une intégration stratégique et d’une forte prise en considération du service espace vert dans l’extension de ses bâtiments. En favorisant les plantations d’espèces pérennes, il réduit sa dépendance aux plantes estivales (diminution d’environ 2000 plantes entre 2015 et 2020) et contribue à l’établissement d’un équilibre écologique durable.

     3. Réduction de l’impact énergétique et dimension économique :

Une approche réfléchie a été adoptée pour réduire l’intervention d’entretien, minimisant ainsi la consommation d’énergie. Des toits végétalisés ainsi que l’utilisation d’outils et véhicules électriques sont des exemples d’initiatives visant à réduire l’empreinte carbone.

Une nouvelle stratégie de désherbage mécanique électrique est en phase de test pour réduire la consommation de gaz utilisé à travers la méthode du 0 Phyto (obligatoire depuis 2013).

Une baisse d’environ 7 000 litres de fioul par an pour le chauffage des serres a été possible à travers une adaptation particulière dans le choix des plantes et l’utilisation d’insectes auxiliaires (Protection Biologique Intégrée).

     4. Partenariats locaux et social :

L’établissement privilégie les fournisseurs et partenaires locaux, soutenant les structures d’insertion pour certains travaux. Cette approche contribue non seulement à l’économie locale mais favorise également une intégration sociale.

Une vente des produits de médiation végétale auprès du personnel est également organisée une fois par an, venant renforcer les liens avec le personnel et maintenir une continuité des ateliers de médiation « jardinage » au sein des différentes structures existantes.

     5. Mobilité et mobilier :

La mobilité douce est encouragée à travers l’installation de portes vélos et l’augmentation des chemins de traverse, incitant au déplacement à pied.

Une gestion durable du mobilier, avec un inventaire précis des équipements tels que vélos, bancs et tables, souligne notre volonté d’offrir un espace propice à la détente, à la réflexion, et aux rencontres.

     6. Éco-pâturage et médiation animale :

L’utilisation d’éco-pâturage avec 10 moutons et 4 chèvres sur 4.5 hectares permet un entretien vert tout en réduisant les émissions de CO2. La médiation animale, avec des interventions régulières d’enfants auprès des animaux, crée une synergie positive entre la nature et les patients.

     7. Gestion des déchets :

De la production alimentaire aux déchets du personnel, une réflexion approfondie a conduit à la mise en place de pratiques de tri, de compostage, et d’utilisation du compost pour réduire l’empreinte environnementale.

L’établissement a pris des initiatives audacieuses en matière de développement durable. L’interaction entre tous les services de l’EPSM, centrée sur le bien-être du patient, souligne l’importance de ces actions dans le contexte hospitalier.

Cet environnement, qui favorise la guérison des patients, est également bénéfique pour le bien-être du personnel, offrant une atmosphère à la fois saine et agréable.

Nous tenons à exprimer notre gratitude à l’ensemble du Service des Espaces Verts Environnement (SEVE), pour leur remarquable dévouement et travail à la création et l’entretien de ces espaces luxuriants. Merci à Hervé Alphonse, responsable du SEVE à l’EPSM du Loiret depuis 2015, pour son témoignage.